mardi

Fairy

Il y a cent ans de cela
le livre à la main
le dos tranchant comme une hache
frappait la musique de l'écriture
des oiseaux ou des papiers emportés par le vent
Son enfance baigna dans les récits
de femmes au regard mélancolique
sur un fragile carrosse de fleurs
tous les éléments du Monde apparaissent
ils changent simplement de visage
devant l'incrédulité des adultes
- Qu'est-ce qu'il y a de si intéressant
au fond du jardin
dans la rêverie d'un jeune enfant
Bien malgré lui
le cheval de la Nuit qui l'emporte dans les airs
s'éveille aux mille échos du vent
des démons et des merveilles
retour sans cesse annoncé
de femmes au regard mélancolique
sur un fragile carrosse de fleurs
le livre à la main
frappait la musique de l'écriture
des oiseaux ou des papiers emportés par le vent
la Belle au Bois dormant
souffle à travers la Forêt
Personne avant lui n'avait su tirer
les vieux guerriers rugueux
des histoires de sa grand-mère
la Belle au Bois dormant
- Qu'est-ce qu'il y a de si intéressant
au fond du jardin
se libérer des contours encrés
Tous les éléments du Monde apparaissent
ils changent simplement de visage
Le cheval de la Nuit qui l'emporte dans les airs
s'éveille aux mille échos du vent
des démons et des merveilles
retour sans cesse annoncé
dans la rêverie d'un jeune enfant
- la deuxième à droite et tout droit jusqu'au matin

Contrainte de ce texte : collage-citation sur un texte de Pierre Dubois.



dimanche

3 mélodies fluctuelles sur des textes de Françoise Urban

1

A mon oreille une femme
emplit des rumeurs le soleil
vers où je goûte le ciel roule
découpe de vin blanc
des bulles à ses lèvres montent
à la terrasse mon verre
d'un café ses bras nus blancs et bleus
corolle pur sucre d'océan
ses lèvres chuchotées rumeurs
de ses bras vers dans l'air dans
mon oreille je goûte un moment
des bulles une femme coupe l'azur emplit
la corolle de vin blanc
le soleil découpe ses lèvres pur sucre
à mon oreille

2

A celle qui parfois délivre l'aube c'est dans naître semblable un trou c'est de l'onde qui l'être claire une aube de lumière équilibre son lui semblable à lui parfois qui transparence de l'onde à son Sens

3

L'ombre rit sur son lit
la lumière ses paupières
de feuilles mortes
s'allonge du ciel mauve
agacée légère échappée
s'allonge éclaboussée
de feuilles mortes
au bord de son ciel de lit mauve
entre sur les pages
de l'ombre agacée glisse
entre ses paupières une pensée
rit sur son lit

Contrainte : poèmes fluctuels. Textes d'origine de Françoise Urban-Menninger.